Une importante opération de sauvetage est toujours en cours sur le théâtre de la Volvo Ocean Race, alors que le navigateur britannique John Fisher est porté disparu depuis le milieu de l’après-midi de lundi. L’homme de 47 ans est passé par-dessus bord alors qu’il naviguait sur le voilier Sun Hung Kai / Scallywag skippé par David Witt. Le voilier est en ce moment au beau milieu de l’océan Pacifique à environ 1400 milles nautiques dans le nord-ouest du cap Horn. C’est à peu près le même endroit où est disparu le coureur océanique québécois Gerry Roufs.
Marin expérimenté et vétéran de la Sydney-Hobart, celui qu’ironiquement d’aucuns surnomment Fish en est à sa première Volvo Ocean Race. Il a toutefois bourlingué sur plusieurs maxis dont le célèbre Ragamuffin du légendaire Syd Fisher.
Le marin était en combinaison de survie lorsqu’il est tombé à l’eau. On ignore toutefois s’il portait son harnais de sécurité. Les autorités du MRCC coordonnent les recherches. Elles ont détournées un navire vers la zone pour prêter main-forte au voilier de la Volvo qui est toujours engagé dans les recherches sur place. Au moment d’aller sous presse, le navire dérouté était à 400 milles nautiques du lieu de l’accident.
Le PC de course n’a pas jugé bon de ramener les autres voiliers sur la zone de recherche en raison de leur éloignement. Ils sont à plus de 200 milles de distance et les forts vents d’ouest forceraient une longue et périlleuse navigation au près serré, mettant à risque les équipages dans les conditions difficiles qui sont attendues.
En effet, la météo sur zone est extrême. On parle de vents de 35 noeuds avec des rafales à plus de 50 dans une mer chaotique générant des crêtes et des creux d’une douzaine de pieds. Ça n’ira pas en s’améliorant. Les conditions vont forcir au courant des prochaines heures. Inutile de mentionner donc que l’inquiétude est à son comble, la température de l’eau n’étant que de 9 degrés Celsius.
C’est le deuxième incident du genre impliquant la même équipe sur cette édition de la Volvo Ocean Race. L’Australien Alex Gough avait bu la tasse lors de l’étape précédente alors qu’il était lui aussi tombé à l’eau au moment où il effectuait des ajustements sur un outrigger. Fort heureusement, Alex Gough avait pu être récupéré rapidement.
Les prochaines heures seront déterminantes pour le succès de recherches. Car après autant de temps passé dans l’eau, les chances de survie s’amenuisent de manière considérable. On croise les doigts.